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alexandra part au tibet
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6 avril 2007

Les open-spaces c’est fantastique

A la fin de l’année dernière, nous avons été réunis dans un nouvel immeuble en bord de nationale où afin d’optimiser l’espace (et donc réduire les coûts) il a été décidé que tout le monde travaillerait sur des plateaux (des open-spaces comme on dit chez les anglo-saxons). Nous sommes 16 sur un open-space tout blanc, les positions de travail sont alignées, perpendiculaires aux fenêtres,. Les bench (les bureaux) sont soit à 2 postes (ceux qui sont en bout d’open-space, pas mal car on a un mur derrière soi et on fait face aux autres personnes), soit à 4 (là c’est moins bien : on a les bench à 2 ou 4 positions derrière soi et 2 autres personnes en face de soi). Certains sont côté fenêtre (bien), d’autres côté couloir (pas bien), d’autres encore ont leur bureau en face des toilettes et du local à photocopie (pas bien non plus dois-je le préciser). Seuls les top-managers ont le privilège de se voir attribuer un bureau tout vitré (un aquarium on appelle ça), c’est fonction de son grade ou de ses relations si on en juge par tous ceux qui n’ont pas le grade requis mais toisent le petit peuple du fin-fond de leur aquarium (ça me donne envie d’écraser mon nez contre la vitre et de faire des grimaces au vilain mérou qui bulle ).

Le premier jour personne n’osait téléphoner, ni parler fort, on se serait cru dans une église. Pas question de « oui chouchou et n’oublie pas de rapporter le pain ce soir » mais plutôt « aurevoir et bonne journée et n’oublie pas ce dont je t’ai parlé ce matin » (hein quoi de quoi tu parles je comprends rien). Plus question de rire à gorge déployée à la réception de la dernière blague en vogue, ni de consulter sa messagerie perso sur le Net, ni de raconter sa vie à sa copine de bureau, ni de prendre rendez-vous chez sa gynéco, ni de se récurrer le nez d’un air rêveur devant son écran en veille depuis 20 minutes…plus rien de rien.

Et puis des tactiques de contournement se sont installées au fil des jours : si on veut écouter de la musique tout en travaillant on met son casque, on prend un air concentré, sourcils froncés et on fait comme si on était en téléconférence. Si on veut avoir un conversation privée au téléphone on squatte une salle de réunion vide, les toilettes ou les escaliers de secours ; pour consulter les dernières nouveautés d’Ikéa, on superpose les fenêtres (de différentes tailles) et on est prêt à cliquer sur l’intranet en cas de d’urgence. Les lecteurs de fils RSS c’est pas mal aussi, assez neutres pour ne pas attirer l’attention. Et puis quand même l’avantage c’est que l’open-space facilite la circulation de l’information : on est au courant de tout ou presque.

Tant pis pour ceux qui sont sur la touche car là si vraiment on n’a pas de boulot, ça se voit.

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