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alexandra part au tibet
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2 mai 2007

"Le temps est assassin et emporte le rire des enfants"

Petite tension au ventre et idées grises persistantes depuis quelques jours malgré le pont ensoleillé…refrain me taraudant sur le temps qui passe et efface conscienceusement les possiblités de changement de direction. En réponse à cette rengaine, un sursaut d’orgueil : se battre jusqu’au bout, être confiante sur sa capacité à rebondir, à prendre de nouveaux chemins sans se laisser abattre par les modèles sociétaux. Admettre qu’aujourd’hui je ne peux pas savoir ce que je ferai après-demain et qu’en réponse à tous les éléments rationnels qui me devraient me convaincre que désormais je ne pourrais plus changer radicalement de vie professionnelle, je dois persister à croire que tout est toujours possible, même si les virtualités sont soumises à la nécessité de gagner (bien) sa vie, ne serait-ce que pour mon fils.

Trop vieille bientôt sur le marché du travail. Déjà j’ai délibérement omis d’indiquer mon âge lorsque j’ai postulé pour changer de fonction dans l’entreprise qui m’emploie depuis 9 ans. Peine perdue, on me l’a demandé en entretien. Alors ? Passer les 20 prochaines années dans la même boîte (si encore je ne me fais pas jeter !) ? Quel programme !

Loin les rêves de journalisme, d’archéologie, de découverte scientifique. Je dois pourtant reconnaître que mal partie comme je l’étais (abandon d’études, stagnation dans un poste subalterne pendant 9 longues années, manque d’ambition, enlisement dans un certain confort sans effort), mon parcours est quelque part une réussite (modeste certes – mais réelle néanmoins).

Seulement au fond de mon cœur subsistent les ambitions de réalisation peut-être un peu infantiles finalement. L’envie de sortir du lot, de vivre pleinement et librement et autrement qu’en attendant le vendredi soir ou le prochain congé. Marre de ce train-train, de ce travail dont le seule utilité est de remplir les poches des actionnaires. Marre de toutes ces contraintes. Marre de mes propres contradictions, moi qui n’est rien voulu sacrifier à ces ambitions floues, changeantes, trop grandes pour moi ce qui est sûr.

Peut-être simplement secouée de devoir admettre qu’à partir d’un certain âge soit on cesse de rêvasser pour agir, soit on cesse de se plaindre.

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